• ☻ Week-end en pays de Loire : Une journée à Chambord

    Étant à Orléans pour une fête familiale, nous en avons profité pour rester un peu dans le Val de Loire, la région ne manquant pas de sites à visiter.

    ☻ Un week-end à Orléans

    Nous traversons des kilomètres et des kilomètres de forêt, en direction de Chambord.

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    Premier regard sur le château

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    Les billets se prennent ici, dans la Halle Stephen A. Schwarzman, grand mécène du château qui a largement participé en 2023 à la restauration des jardins à la française.

    Le superbe Grand Cerf qui nous accueille est un don de Hubert de Givenchy, également mécène du château. Il a été commandé à François Pompon, le célèbre sculpteur animalier bourguignon pour marquer les 500 ans du château de Chambord (1519-2019).

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    Vite vite !

    La visite guidée commence dans un quart d'heure et le rendez-vous est dans la cour du château. Nous nous y rendons donc au pas de course, non sans un petit clic de temps en temps...

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    Vue sur le donjon : celui-ci est composé de quatre tours rondes massives.

    Waaaoouuh !

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    Ayant tous les deux en tête une vague histoire d'escalier à double révolution, nous nous dirigeons vers l'escalier extérieur "à claire-voie" situé au fond de la cour, persuadés qu'il s'agit de lui. Que nenni, nous dira notre guide plus tard, celui-ci est très banal, en tout cas ce n'est pas le bon escalier !

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    Je n'en ai pas moins admiré le pilier central torsadé.

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    Évidemment, en levant les yeux, on ne peut qu'être ébahis par la profusion des cheminées et des clochetons.

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    La végétation s'est immiscée dans cette gargouille.

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    L'extérieur du château, côté donjon.

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    Depuis l'intérieur de la cour

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     Une fois passée la porte d'entrée au donjon, on se trouve dans une sorte de grand vestibule où trône un portrait en pied de François Ier, le maître des lieux.

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    Au centre du vestibule, un large escalier hélicoïdal de 9 mètres de diamètre : deux escaliers en fait qui ne se croisent jamais... J'ai trouvé ce schéma, assez explicite, le montrant communiquant avec la tour-lanterne qui domine le donjon.

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    Notre guide, ici sur la photo, va nous entretenir pendant une bonne heure et demie sur cet escalier et, de façon plus générale, sur la construction du château, pour arriver à la conclusion qu'il y a de fortes chances, contrairement à l'idée reçue, pour que Léonard de Vinci n'en soit pas l'architecte.

    Et pourtant, rappelez-vous, le château de Chambord a été construit sur l'ordre de François Ier (revenu d'Italie auréolé de sa victoire à Marignan en 1515) qui a fait venir le célèbre artiste italien en France en 1516, trois ans avant le début de la construction...

    Celle-ci va durer vingt-huit ans, de 1519 à 1547 et sera supervisée par Pierre Nepveu, architecte de Charles VIII et de Louis XII, ayant participé à la construction des châteaux de Blois et d'Amboise. A-t-il consulté Léonard de Vinci, cela semble plus que probable mais pas prouvé.

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    Des petites sculptures qui ont attiré mon objectif.

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    Le principe d'un escalier à double révolution, c'est qu'on peut le traverser.

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     Joli, non ?

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    Chacun dans son escalier, on ne se croisera jamais !

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    On monte, on monte : à chaque étage le même escalier mais pas le même plafond.

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    Voici justement celui-ci : le très célèbre plafond à caissons que notre guide va nous détailler.

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    Il tient ici dans sa main une salamandre (vendue à la boutique du château), et nous explique qu'à Chambord, ce petit batracien aussi à l'aise dans l'eau que sur terre, est représenté plus de 300 fois sur les plafonds et les murs. François 1er l'avait choisie comme emblème, la croyance populaire lui prêtant aussi le pouvoir de résister aux flammes.

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    En réalité, il y a une raison toute simple à cela : la salamandre avait l'habitude d'hiberner au sein des souches d'arbres. Alors, lorsque les arbres étaient débités pour être utilisés en bois de chauffage ou de cuisine, la salamandre se réveillait à cause de la chaleur et jaillissait du feu. Protégée grâce à une couche humide sur sa peau, elle ne s'enflammait pas ! C'est ainsi que sont nés les pouvoirs dits magiques de la salamandre.

    On peut voir ici trois caissons ornés de salamandres, couronnées crachant de l'eau pour éteindre le mauvais feu ou avalant le bon feu, et les monogrammes "F" pour François recouverts de fleurs de lys et couronnés.

    Cliquez sur l'image pour la voir en grand.

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    On monte, on monte...

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    jusqu'au sommet de l'escalier orné, lui aussi, d'un plafond à caissons.

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    Et nous voici sur la terrasse qui recouvre tout le donjon : elle est donc immense.

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    Là, c'est l'émerveillement : on a l'impression d'être ici au cœur d'un village céleste !Nous sommes en effet sur cette terrasse au niveau des cheminées (il y en a 282 au total) et de toutes les constructions qui ornent les toits du château.

    François Ier ne séjourna, nous dit notre guide, que très peu au château, en tout et pour tout 72 nuits, en 32 ans de règne. Il faut dire que le château était infesté de moustiques car construit sur des marécages... En fait, le roi y venait surtout pour chasser dans ce qui était la plus grande forêt d'Europe.

    Cette "opération immobilière" ne sera pour celui qui était passionné d'architecture qu'un moyen de montrer son prestige aux yeux du monde. J'ai retenu que le roi n'y avait reçu que trois personnages prestigieux : Charles Quint, son éternel ennemi, l'ambassadeur du Portugal et un troisième personnage dont j'ai oublié le nom.

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    La pièce maîtresse de cette terrasse est la tour-lanterne centrale qui prolonge l'escalier et s'élève à 56 mètres de haut. Elle surmonte toutes les cheminées de Chambord.

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    Son sommet est coiffé d'une fleur de lys, symbole de la monarchie française.

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     Les terrasses sont encadrées de tourelles et de lucarnes parées de marqueterie de tuffeau et d'ardoise.

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    Notre guide nous ouvre ensuite la porte d'un petit escalier en colimaçon montant dans les combles.

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    Nous découvrons une charpente de 500 ans d'âge, datant donc de l'origine du château...

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    Nous entamons alors le tour du château en empruntant une coursive bordée d'une balustrade de pierre, ce qui nous permet d'admirer une foison de lanternons.

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    Vue sur le Grand canal avec une belle photo de Philippe ☻ Un week-end à Orléans

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    En vue de la chapelle du château

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    A mon tour de poser !

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    Où l'on retrouve le bel escalier extérieur "à claire-voie" du début

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    Que d'enchevêtrements !

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    L'art topiaire...

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    Vous remarquerez les coquilles style Saint-Jacques. Ce n’est en aucun cas un stigmate des pèlerinages de Saint-Jacques de Compostelle, loin de là : c’est une référence à l’antiquité, comme la Renaissance aimait tant en faire. Ici, la coquille rappelle alors la naissance de Vénus, née dans une coquille. (comme le célèbre tableau de Botticelli).

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    En voilà "une idée qu'elle est bonne" !

    Le tailleur de pierre a gravé ici la date de son travail : 1542.

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    Jolie, cette gouttière, non ?

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    On a parfois l'impression d'un déjà vu mais non, il n'en est rien !

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    Ah, ces jardins à la française...

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    Parfois, en parcourant la coursive, une porte ouverte intrigue le visiteur : celle-ci nous a permis de redécouvrir le rôle que tint le château de Chambord pendant l'occupation nazie.

    Au début des années 1930, avec la montée des tensions internationales, apparut la nécessité d’élaborer un plan de protection des collections nationales. Il fut décidé de choisir comme lieux de dépôt des châteaux (Chambord, Cheverny...) situés loin des villes et des voies de circulation afin de mettre les œuvres à l’abri des bombardements, d’établir des listes de priorité et de préparer tout le matériel nécessaire. Après une brève évacuation partielle en septembre 1938, le plan fut mis en application en août 1939. Le transfert des collections des musées parisiens dura du 28 août au 28 décembre 1939.

    Au musée du Louvre, si un certain nombre de sculptures et d’antiques furent protégés sur place, la quasi-totalité de la collection de peintures fut évacuée, y compris des toiles de grandes dimensions qui étaient restées au Louvre en 1914.

    Dès 1937, Hitler visite les grands musées nationaux : il a l'ambition de créer à Linz, près de son village de naissance, un immense musée des Beaux-Arts à sa gloire.

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    On voit ici une vidéo montrant le déménagement de la Victoire de Samothrace.

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    La Joconde passa aussi le temps de la guerre à Chambord comme le montre ces archives photographiques.

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    Au château, des caisses empilées simulent l'état des lieux de l'époque.

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    Une fois redescendus de la terrasse, nous avons visité plusieurs ailes du château qui sont maintenant meublées. Du temps de son bâtisseur, les pièces du château de Chambord étaient le plus souvent vides : à cette époque les châteaux n'étaient aménagés que lorsque la cour les occupait (elle venait "avec armes et bagages"). Il faudra attendre Louis XIV pour que le château soit enfin - un peu - utilisé. Le roi y fit faire des fêtes et y fit aussi venir Molière pour qu'il y donne des représentations (Le Bourgeois Gentilhomme). Mais c'est surtout Stanislas Leszczinski, le beau-père de Louis XV qui l'occupera à temps plein pendant huit ans, le roi lui en ayant fait cadeau.

    Un petit résumé sympathique en vidéo

    Un petit café accompagné d'une glace en terrasse : c'est ainsi que nous avons terminé notre visite du château...

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    Une belle découverte


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