• ☻ Promenade dans le quartier du Marais avec Générations 13

    Ce jeudi 30 mai, mon amie Anne a conduit une promenade dans le cadre de son atelier à Générations 13 "Marches de 6 km" nouvellement renommé "Balades Urbaines". Elle nous avait donné rendez-vous au métro Saint-Paul puisqu'il s'agissait d'une petite promenade dans le quartier du Marais.

    A la sortie du métro, nous prenons la rue François Miron tandis qu'une fine pluie nous accompagne.

    ☻ Promenade dans le Marais avec Générations 13

    A l'entrée de la rue de Jouy, une plaque indique qu'entre les numéros 13 et 17 se situait autrefois une annexe de l'Abbaye cistercienne Notre-Dame de Jouy.

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    Un peu plus avant, nous faisons un arrêt devant l'imposant porche de l'Hôtel de Beauvais, actuellement siège de la Cour Administrative d'Appel de Paris.

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    Catherine Bellier et son mari, Pierre de Beauvais, marchand drapier anobli, font l’acquisition en 1654 d’une maison auprès de Madeleine de Castille, épouse du surintendant des finances Nicolas Fouquet. Entre 1655 et 1660, Antoine Le Pautre (1621-1679)architecte du roi, est chargé de construire pour leur compte cet éblouissant hôtel particulier. Première femme de chambre de la reine Anne d’Autriche, Catherine Bellier occupe une position privilégiée et a toute la confiance de la reine. Anne d’Autriche assiste d’ailleurs le 26 août 1660 à l’arrivée à Paris de son fils Louis XIV et de sa future épouse, Marie-Thérèse d’Espagne, depuis le balcon de l’hôtel de Beauvais.

    Les deux sculptures situées sous la toiture me font penser à des pots à feu.

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    Désignée par la reine Anne d’Autriche, Catherine Bellier reçoit la mission délicate de "déniaiser" le jeune Louis XIV âgé de 14 ans, elle-même étant âgée de 38 ans. Jugée fort laide (elle était surnommée "Cateau-la-Borgnesse", peut-être parce qu'elle était borgne), elle s’acquitte de sa mission et sera récompensée par un titre de baron pour son mari ainsi que d'espèces sonnantes et trébuchantes (une pension mensuelle de 2000 livres), sans doute à l'origine de la construction de cet bel hôtel particulier.

    Il n'existe aucun portrait de Catherine Bellier (avouez que vous auriez bien aimé en voir un...). Par contre, dans la cour intérieure, il existe un macaron qui la représente sans doute.

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    Il est possible de pousser la lourde porte de bois sculpté et d'entrer ainsi dans le hall d'entrée afin de jeter un coup d'œil à la cour intérieure.

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    Vue depuis l'intérieur : c'est par ces grandes portes de bois que passaient les carrosses et les chaises à porteur aux XVIIe et XVIIIe siècles, amenant leur riche et noble clientèle.

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    On ne pourra pas aller plus loin...

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    A partir de 1755, l’hôtel est loué par le comte van Eyck, ambassadeur de Bavière. De novembre 1763 à avril 1764, le diplomate y loge pendant cinq mois le jeune Wolfgang Amadeus Mozart (1756-1791) venu en tournée à Paris accompagné de ses parents et de sa sœur. Reçu à Versailles par Louis XV, il stupéfie le roi et la Cour par son talent et sa virtuosité, il n’a alors que 7 ans…

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    La coupole intérieure est ornée de triglyphes et de métopes représentant des têtes d'animaux morts, des boucliers et des petites formes ailées. 

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    On peut y voir au centre les lettres P, D et B entrelacées formant le nom du propriétaire.

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    Dans le Marais, il y a beaucoup d'hôtels particuliers, mais pas que... En témoigne ce petit immeuble tout étroit, survivant du passé de Paris.

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    Au numéro 9 de la rue de Jouy, le lycée Sophie Germain, l'un des lycées publics les plus prestigieux de Paris. Autrefois l'équivalent de Charlemagne pour les filles, il est maintenant devenu mixte.

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    Un bref arrêt devant l'Hôtel d'Aumont : il est depuis 1959 le siège du Tribunal Administratif de Paris.

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    Achevé de construire en 1648 par Louis Le Vau et François Mansart pour Michel-Antoine Scarron, conseiller du roi et riche financier (oncle du poète Scarron), il est modifié en 1656 par le maréchal Antoine d'Aumont, gendre de Scarron.

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    De bien curieux balcons de bois relient ces deux immeubles.

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    A l'angle de la rue de Jouy et de la rue de Fourcy, une bien jolie enseigne du métier de rémouleur, un métier qui existait encore dans ma jeunesse mais qui a aujourd'hui presque disparu (il ne resterait de nos jours qu’une centaine de rémouleurs ambulants à travers toute la France, des passionnés amoureux de leur métier, décidés à préserver un certain patrimoine, un savoir-faire).

    Le rémouleur était un artisan, bien souvent ambulant, qui aiguisait tous les objets dont les lames sont tranchantes : couteaux, ciseaux, poignards, hachoirs, tranchoirs, ou même autrefois les épées des gentilhommes.

    Cet immeuble date de 1974 : l'original se trouvait à quelques centaines de mètres plus au sud, à l'angle de la rue de l'Hôtel de Ville et de la rue des Nonnains d'Hyères. (Eugène Atget en a pris une photo).

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    En observant bien (j'ai consulté le net bien sûr), on s'aperçoit que ce rémouleur tient un verre à la main et qu'un pichet, probablement de vin, est posé à côté du sabot. Ce rémouleur surnommé "Gagne Petit", car il travaille dans la rue en faisant un petit boulot, était donc à l'origine l'enseigne d'un marchand de vin.

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    L'original, peint, se trouve au musée Carnavalet.

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    Pour pouvoir admirer l'autre façade de l'Hôtel de Beauvais, il faut entrer dans le square Albert Schweitzer voisin de la rue des Nonnains d'Hyères (ainsi nommée parce que les religieuses de l'Abbaye Notre-Dame d'Yerres y avaient acheté un maison dite "maison de la Pie").

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    Nous traversons la rue des Nonnains d'Hyères : face à nous, l'Hôtel de Sens.

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    Son jardin illustre à la perfection les jardins dits à la française. Des haies de buis taillées dessinent des parterres aux formes géométriques. Au gré des saisons, plantes et fleurs s'y épanouissent, magnifiant la façade de l'hôtel particulier.

    Rare témoignage de l'architecture civile du Moyen-Age à Paris, l'hôtel est construit de 1475 à 1519 sur ordre de Tristan de Salazar, évêque de Sens. Il héberge quelques mois Marguerite de Valois, la "reine Margot", première épouse d'Henri IV. Vendu comme bien national à la Révolution, il deviendra successivement une blanchisserie, une fabrique de conserves alimentaires, la confiturerie Saint-James et enfin le dépôt d'une verrerie. Acheté en 1911 par la Ville de Paris qui le restaure pendant trente ans, il abrite actuellement la Bibliothèque Forney consacrée aux arts décoratifs, aux métiers d'art, aux techniques, aux Beaux-Arts et aux arts graphiques.

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    Voici sa façade donnant sur la rue du Figuier

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    Voisin de l'Hôtel de Sens, l'ancien square de l'Ave Maria a été rebaptisé square Marie Trintignant en 2006. S'inspirant des jardins de la Renaissance, il a été planté à cette époque de figuiers et de cerisiers.

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    Bien formées mais pas encore mûres, dommage...

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    Une particularité de ce square, ce sont les inscriptions sur les trois bancs en hommage à Jacques Prévert.

    "Cette fleur tellement vivante, toi tu l'as appelée Soleil, toute jaune toute brillante."

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    Longeant l'enceinte de Philippe Auguste, nous allons en direction du Village Saint-Paul. Au loin, on aperçoit la silhouette de l'église Saint-Paul-Saint-Louis.

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    Plan du Village Saint-Paul

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    Il faisait autrefois partie de l'ilot insalubre N°16 (on en répertoriait 17 en 1921) : la tuberculose y sévissait beaucoup. L’ensemble, qui appartient à la Ville de Paris, est rénové de 1970 à 1985 sous la direction de l’architecte Félix Gatier par une opération de curetage.

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    Il s'agit maintenant d'un entrelacs de petites cours pavées possédant beaucoup de charme. Il est le repaire des antiquaires et des designers. Hélas, à cette heure matinale, toutes les boutiques sont fermées...

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    Sympas ces petits nichoirs !

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    A la sortie du Village Saint-Paul, le terrain de sport du Lycée Charlemagne longeant la rue des Jardins Saint-Paul permet une vue sur l'ancienne muraille de Philippe-Auguste avec, à son extrémité, la tour Montgomery.

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    A l'extrémité de la rue, une jolie fontaine, la fontaine Charlemagne, du nom de la rue où elle se trouve.

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    La fontaine a été construite sous la Monarchie de Juillet. Sur son fronton se trouvent les armes de Paris et l'année en chiffres romains : M.DCCC.XL (1840).

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    La vasque est surmontée d'une statue d'enfant portant une coquille.

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    La rue Eginhard prend dans la rue Charlemagne.

    Le Marais, c’est aussi la mémoire des années sanglantes de la dernière guerre. Il n’y a pas d’école sans une plaque à la mémoire des enfants juifs de ce quartier, massacrés pour la plupart après avoir été déportés. Dans la charmante rue Eginhard avec sa fontaine, ses arbres et ses oiseaux, une rescapée, Sarah Zajdner, a fait poser une plaque en souvenir de sa famille, son père et ses trois frères assassinés à Auschwitz. (Blog passagedutemps.com)

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    Le souvenir de ceux qui n’ont pas de sépulture est ainsi rappelé, alors que sont bien oubliés les noms de leurs bourreaux.

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    Nous avons maintenant rejoint la rue Saint-Antoine et je remarque ce très bel immeuble situé au N°93 qui date de 1863.

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    Quelques numéros plus loin s'élève l'église Saint-Paul-Saint-Louis construite entre 1627 et 1641 par les Jésuites avec l'aide financière de Louis XIII. On la dit proche du baroque italien mais aussi du baroque flamand du fait de son ornementation.

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    A l'entrée Anne nous fait remarquer les deux bénitiers en forme de coquille : ils ont été offerts à l'église par Victor Hugo à l'occasion du mariage de sa fille Léopoldine.

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    Une particularité de l'église Saint-Paul : quatre "passages" dans le bas-côté sont recouverts de boiseries. Ici le passage conduisant à la chapelle de Notre-Dame-des-Sept-Douleurs.

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    Statue en marbre "La Vierge de douleur" de Germain Pilon ( 1540-1590)

    Cette statue n'est pas une Pietà puisque la Vierge ne tient pas le corps de Jésus. Cependant les plis du drapé donnent bel et bien l'impression que le corps est là. De même, le regard de la Vierge semble dirigé vers le corps absent. On notera les doigts particulièrement longs et effilés, révélant l'influence du maniérisme italien et du Primatice.

    C'est vraiment une œuvre magnifique.

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    Dans la Chapelle du Sacré-Cœur, un tableau d'Eugène Delacroix

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    Le Christ au Jardin des Oliviers (1827) : le tableau a été restauré en 2018 par l'intermédiaire de la Fondation pour la Sauvegarde de l'Art Français.

    Dans le jardin de Gethsémani, Jésus se retrouve seul - les apôtres se sont endormis. Il sait le supplice qui l'attend et pourrait encore s'enfuir. Résistant à cette dernière tentation, il lève son bras vers le Père en signe d'appel, mais garde la tête baissée, résigné à son sacrifice.

    A gauche, l'ombre ; à droite, la lumière. Et la personne de Jésus entre les deux. Les anges, sur la droite, ont un regard désespéré, conscients des événements qui vont suivre.

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    L'église est aussi célèbre pour ses prédicateurs, notamment l'abbé Louis Bourdaloue, célèbre pour ses prêches interminables s'adressant aussi bien au peuple qu'à la cour. Il est enterré ici.

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    L'orgue de tribune date de 1871.

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     Au sortir de l'église, je remarque une œuvre de street-art de Christian Guémy, alias C215, au style très reconnaissable, représentant Simon Vouet, premier peintre du Roi, auquel ce dernier passera de nombreuses commandes : il était spécialisé dans les portraits.

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    L'Hôtel de Sully se trouve au numéro 62 de la rue Saint-Antoine. Il est le siège depuis 1967 du Centre des monuments nationaux qui gère, anime et ouvre à la visite près de cent monuments nationaux.

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    L'histoire de l'Hôtel de Sully commence en 1624, quand le contrôleur des finances du Roi, Mesme Gallet, décide de se faire construire un hôtel particulier en plein Marais, quartier alors très à la mode. Grand joueur, Gallet perd son hôtel particulier au jeu. Il passe alors dans diverses mains et sa construction est achevée en 1630.

    Maximilien de Béthune, premier duc de Sully, ancien ministre des finances et surintendant des bâtiments du roi Henri IV, le rachète en 1634. Le vieil homme en achève le décor et y vit ses dernières années.

    Sa demeure ne manque pas de charme : il s'agit d'un hôtel particulier entre cour et jardin qui donne accès à la place Royale (actuelle place des Vosges à gauche de la photo). Le voici sur le plan de Turgot datant de 1739.

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    Passé le porche, on entre dans la cour : sur le mur du fond sont représentées deux des allégories des Quatre Saisons.

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    A gauche, Bacchus accompagné d'un faune personnifie L'Automne tandis que l'Hiver est représenté sous les traits d'un vieil homme s'appuyant sur une canne.

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    Depuis le XIXe siècle, deux sphinges à la tête renversée gardent le perron, en avant du saut-du-loup séparant la cour d’honneur et la façade du corps de logis principal.

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    Côté jardin, les deux autres Saisons

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    A gauche, la déesse Flore, portant une corne d'abondance, personnifie le Printemps tandis qu'à droite c'est une jeune femme au sein dénudé qui représente l'Eté, avec à ses pieds une gerbe de blé.

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    Sur l'Orangerie, un cadran solaire

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    Si l'on traverse le jardin...

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    on aboutit à la place des Vosges, ex place Royale, inaugurée par Louis XIII à l'occasion de son mariage avec Anne d'Autriche.

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    Dans le square Louis XIII situé au centre de la place, quatre fontaines semblables à celle-ci sont alimentées par l'Ourcq.

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    Au centre du square, une statue équestre de Louis XIII : elle a été remplacée en 1825 sous Louis XVIII, l'originale ayant été détruite à la Révolution.

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    A l'angle de la rue du Petit-Musc et de la rue Saint-Antoine, l'Hôtel de Mayenne est l’un des rares hôtels en brique et pierre construits dans le Marais : il rappelle en cela la polychromie de la place des Vosges. Ce style marque le passage de la Renaissance au style Louis XIII, plus robuste.

    Sa construction, entre 1613 et 1617, à l'emplacement de l'"Hôtel du Petit-Musc" (acheté par Charles VI en 1378), a été commandée à l'architecte Jean Androuet du Cerceau.

    Il est occupé, depuis 1870, par le groupe scolaire des Francs Bourgeois-Lassale qui accueille une école primaire, un collège et un lycée général et technologique.

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    Quelques numéros plus loin se dresse l’Église du couvent de la Visitation Sainte-Marie (construite dans les années 1630), devenue Temple protestant du Marais depuis 1802. Contrairement à l'usage, il est orienté Nord-Sud.

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    Nous voici tout doucement acheminés vers l'étape finale de cette promenade : Anne nous montre, tout au bout de la rue Saint-Antoine, les clous en bronze marquant l'emplacement de l'ancienne prison de la Bastille.

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    Le 22 avril 1370, le prévôt Hugues Aubriot pose la première pierre d'un château fort destiné à protéger Paris vers l'est. Aux quatre tours de Charles V s'ajoutent celles de Charles VI, puis un bastion orienté vers le faubourg sous Henri II.

    Dans ces tours étaient aménagées les cellules des prisonniers d’État qui valurent à la Bastille de devenir le symbole du despotisme monarchique : le 14 juillet 1789, les sept pensionnaires sont portés en triomphe.

    Il s'agissait de quatre faussaires, dont le procès était en cours d'instruction, deux fous (Auguste Tavernier et Francis Xavier Whyte dit chevalier de Whyte de Malleville qui furent une semaine plus tard internés à l'asile d'aliénés de Charenton), le comte de Solages, un noble, criminel, enfermé à la demande de sa famille, probablement. (Source Wikipédia)

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    Sur la place, la Colonne de Juillet a remplacé l'ancienne prison et le nouvel Opéra se profile de l'autre côté de la place.

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    Face à la colonne

    ☻ Promenade dans le Marais avec Générations 13

    Anne nous explique que la Colonne de Juillet a été élevée entre 1835 et 1840 sur une ancienne fontaine en marbre (qui aurait dû prendre la forme d'un éléphant, symbole du pouvoir), imaginée par Napoléon pour alimenter en eau les Parisiens.

    Le projet de la fontaine-éléphant : la première pierre en est posée en 1808 mais la chute de Napoléon en avril 1814 a précipité la chute de l'éléphant dont l'eau devait sortir de la trompe !

    ☻ Promenade dans le Marais avec Générations 13

    Seul le bassin en marbre subsiste et sert de socle à la colonne.

    ☻ Promenade dans le Marais avec Générations 13

    Celle-ci est l'œuvre de Jean-Antoine Alavoine : elle commémore "Les Trois Glorieuses" (27 au 29 juillet) de la "Révolution de Juillet" survenue en 1830, qui amenèrent à la chute de Charles X et du régime de la restauration. Ce fut ensuite l'instauration de la Monarchie de Juillet, avec le règne de Louis-Philippe Ier, duc d'Orléans, devenu roi des Français.

    Hou la la..., que de chamboulements dans l'histoire en quarante ans !

    Le fût de la colonne porte le nom des victimes des journées révolutionnaires de Juillet 1830 et le sommet est orné d'une sculpture en bronze doré d'Auguste Dumont, le Génie de la Liberté qui brandit d'une main un flambeau et de l'autre ses chaînes arrachées.

    ☻ Promenade dans le Marais avec Générations 13

    Des inscriptions, des palmes, des couronnes d'immortelles, des rameaux de chêne, les armes de la Ville, le coq gaulois et le lion, symbole astronomique du mois de juillet, ornent le piédestal.

    ☻ Promenade dans le Marais avec Générations 13

    Anne nous apprend enfin que la colonne est construite au-dessus d'une nécropole accueillant les corps des révolutionnaires tombés pendant les Journées de Juillet. Il y a deux caveaux, pour des centaines de corps, à trois mètres sous terre : un pour les révolutionnaires de 1830, et un pour les révolutionnaires de 1848 qui vont installer la République.

    Une balade, comme toujours, très agréable et instructive


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  • Commentaires

    1
    Mardi 25 Juin à 19:01

    C'est toujours très intéressant. Merci Claire c'était une agréable visite.  Bisous Monick

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